Reprenons la chronologie de ces liaisons dangereuses faites essentiellement de rumeurs depuis plusieurs mois. En mars, Google ouvre son compte Twitter et Eric Schmidt, le PDG de Google, déclare que Twitter «est la messagerie du pauvre». En avril, les rumeurs vont bon train sur un possible rachat de Twitter par Google qui permettrait à ce dernier de se lancer dans la recherche en temps réel. Et finalement, rien.
En juin, Microsoft lance Bing, son moteur de recherche, entrant alors en concurrence avec Google. En juillet, les rumeurs de rapprochement Google/Twitter reprennent donc. Dans le cadre de la refonte de son service de news, Google travaillerait sur la mise au point d'un outil de recherche et d'indexation de l'info en temps réel — outil qui aurait donc inévitablement besoin d'intégrer Twitter dans ses résultats.
On était sans nouvelle de cet éventuel accord jusqu'à ces derniers jours. Et cette fois, c'est le blog technologique du Wall Street Journal qui révèle que Twitter serait en négociation avec Google ET Microsoft. Mais il ne s'agit pas de racheter toute l'entreprise, Twitter ayant réaffirmé sa volonté de rester indépendant: les deux entreprises cherchent à obtenir le droit d'indexer les tweets des utilisateurs du service de micro-blogging.
Les questions restent nombreuses: d'abord va-t-on vers des accords sans exclusivité, signer avec les deux entreprises? Ensuite, quelle forme prendrait la rémunération — gros chèque d'entrée de jeu? Partage des recettes publicitaires?
Ensuite encore reste l'éternelle question des utilisateurs. Pour le moment, Twitter ne semble pas envisager de levée de bouclier possible contre un accord de ce type. Pourtant, les membres de ce genre de réseaux savent rapidement s'organiser quand une décision leur déplaît — Facebook en a fait les frais à plusieurs reprises. Et la multiplication des activités de Google ces derniers temps pourrait rendre les internautes plus méfiants et moins enclins à donner leurs tweets pour indexation. D'autant que l'opération se ferait sans contrepartie puisque Twitter n'envisage évidemment pas de rémunérer ceux qui fournissent pourtant son contenu: les usagers.
L'engouement autour du site de micro-blogging est tel qu'aucun investisseur ne veut louper le coche. Pourtant, une étude plus approfondie des chiffres tend à montrer que les 90% du contenu du site serait produit par 10% des utlisateurs (contre 80 et 90% pour Facebook). En outre, 60% de ceux qui s'inscrivent sur Twitter l'abandonnent au bout d'un mois. Le taux de croissance de l'entreprise est donc en partie trompeur. On comprend alors mieux que Google ait refusé de payer un prix exorbitant pour le rachat — la valorisation de Twitter à un milliard de dollars sent-elle la bulle internet? — et préfère se payer l'indexation du contenu du site, plutôt que le site lui-même.
T.L.
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Microsoft et Google draguent Twitter | slate
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