A faire ou pas. Les bonnes résolutions, est-ce que ça sert ? On ne sait pas. Mais pourquoi s'en priver...
Waouh !

Des petits liens vers des blogs que j'aime bien, il faut cliquer si je ne m'abuse.

La mode du goûter des enfants est vraiment assez bizarre. J'explique. Quand j'étais enfant, il y avait un goûter à quatre heures, point barre. Maintenant, il y en a deux : un à dis heures, l'autre à quatre. Il n'est pas toujours facile de ne rien donner. Or, les enfants se copient les uns les autres et beaucoup ont des goûters industriels.

Je suis archi contre, surtout que non seulement c'est mauvais au goût, premiuer grief, mais il est certain que tous les gras et sucres inductriels sont plus mauvais pour la santé que les gras et sucres maison. je veux dire, un gâteau maison, avec beurre et sucre, est moins mauvais qu'un gâteau industriel.

Donc je propose à mon fils des goûters maison, suffisamment bons pour qu'il les préfère aux goûters industriels : donc beaucoup de chocolat, de trucs sucré, mais avec des saveurs.

Je fais une pâte à tartiner au caramel (tout con : crème + caramel à sec) que je tartine sur des sandwich. Ou du chocolat fondu. Ou les deux (hé hé).

Parfois aussi il a des goûters salé : sandwich au fromage, ou fromage tomate, fromage concombre.

Et vous, que faites-vous? Ou bien vous vous moquez des gouters industriels?

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.
Au fond, je veux récupérer un maximum de choses de mon passé comme on fait un nid. C'est stupide sans doute. Si je parvenais à lâcher tout cela, à y devenir indifférente, je serai libérée...
Il faisait si beau, que cela m'a tenté et je suis sortie.

Je m'étais levée tôt pour cause d'insomnie, avais rangé la maison, puis lu. La fraîcheur de l'air matinal m'a donné envie.

J'ai marché jusqu'au petit lac, presque seule. Les odeurs de l'herbe et de la terre sortaient. C'était très bien.
Ce matin, en allant courir, j'ai croisé un (charmant) jeune homme avec un bouquet. Puis un couple qui partait visiblement déjeuner en famille. J'étais donc là, suante, les joues rouges, en tenue ô combien glamour, pendant qu'eux, solennels, tirés à quatre épingles, s'en allaient accomplir les rites. C'est un peu le lot des jours fériés ou des dimanches, pour les solitaires. Nous sommes en décalage avec "le monde réel", celui qui respecte les traditions. De quoi coller le blues, parfois. Mais aujourd'hui, plutôt que de m'attrister sur ma solitude, j'ai juste savouré mon indépendance. La différence?
Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !
En fait, et c'est tout récent, la perspective de me retrouver dans une réunion de famille avec mes tantes et ma soeur me réjouit. J'imagine la joie de mes tantes : alors que moi même je suis consternée de la famille ridicule que nous formons. Elles sont si fières, et nous sommes deux vieilles femmes célibataires et en marge, et deux femmes dont l'une est dépressive, ne peut travailler, a bien du mal a gérer son enfant et son risible couple. Si nous avions moins d'argent, nous serions de pauvres gens. Pauvres d'esprit. Moi même, abimée dans ma rancoeur, ça n'est pas très joli...

Plus que jamais c'est la grotte : la grotte humide où nous sommes enfermées triomphalement. Mais si nous nous voyions de l'extérieur, nous aurions honte. Moi, j'ai un peu honte.

En même temps, c'est drôle. Si Woody Allen faisait un film sur nous, peut-être serions nous attendrissantes.
C'est ce que je pense en lisant ce post. Curieusement.
Le poids de ce qu'on a à faire dans la vie, de tout ce qui nous pèse, et qu'on n'a pas forcément envie de faire.

Et la conséquence, enfin l'effet secondaire actuel, c'est le concept de lâcher-prise. Comment fait-on ?

Comment décide-t-on de lâcher prise, on décide juste, comme cela, et ça se met en place ?

Comment échapper aux influences parfois lourdes de son passé, de son entourage ?